On sait depuis Newton que la lumière blanche correspond à la somme de toutes les fréquences du spectre visible. Dans ce dispositif, elle est décomposée par réflexion sur un sol brillant, présentant l’image d’un double virtuel qui, parmi toutes les couleurs possibles pour chaque bande, n’en retient qu’une à un instant t.

Si la matrice blanche représente ainsi la superposition de l’ensemble des combinaisons de couleurs en puissance, son reflet nous présente la réduction de cette infinité à une seule combinaison, qui se renouvelle selon un rythme régulier.

Le dispositif égrène ainsi des possibles qui résonnent en nous dès qu’on réalise qu’ils n’ont d’existence qu’à partir du moment où nous sommes là pour les observer.

Certaines interprétations de la physique quantique impliquent qu’à chaque instant, en fonction de nos actions ou choix, un ensemble de possibilités se trouvent anéanties, ne laissant subsister qu’une option. Ainsi, des thèses récentes postulent la création permanente d’univers parallèles dans lesquels se poursuivraient les histoires alternatives découlant des options que nous n’avons pas réalisées.